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Janvier à Avril 2019
la consommation d’alcool ou de tabac. L’Etat est invité à prendre
des mesures drastiques pour enrayer ces consommations d’alcool
et de tabac pour protéger surtout la jeunesse.
Enfin, il est indispensable de veiller à l’hygiène et de le contrôler,
car c’est un élément essentiel de se protéger de toutes sortes de
maladie. Il n’est plus acceptable d’attraper la peste ou le choléra à
l’époque actuelle.
Madagascar a besoin d’un système sanitaire performant basé sur
une santé publique non discriminatoire respectant l’égalité des
citoyens. Il est nécessaire de développer une veille sanitaire axée
sur les maladies infantiles et la malnutrition (vaccination,
hygiène, alimentation, sida, paludisme, peste, choléra,…).
Si ces trois premiers piliers, l’Etat de droits et de devoirs –
l’éducation et la santé publique, sont mis en chantier avec
efficience, alors le 4ème pilier concernant « l’Energie et l’eau pour
Tous » fortifiera la fondation de la société malagasy et sera le
moteur d’une politique de développement durable «ancré dans
l’éthique et non
uniquement
l’économique » selon le souhait du
Pape François.
4. L’Energie et l’eau pour Tous (4ème pilier)
Nous réitérons notre réponse à la question suivante :
Quel système
économique de développement durable pour Madagascar ?
Un système économique basé sur un capitalisme coopératif à
visage humain, c'est-à-dire au service de l’homme et de son
épanouissement intégral en respectant son environnement
naturel et socioculturel et axé sur le développement agricole en
priorité, le développement industriel et le développement
touristique.
L’économie malagasy doit être fondée prioritairement sur
l’exploitation agricole par conséquent, cela nécessite une réforme
agraire avec redistribution des terres agricoles au niveau local
(Communauté de communes ou Firaisam-pokontany) ; la mise en
place d’infrastructures de développement (routes, réseau ferré,
aéroports, réseau d’eau potable) et la mise en oeuvre
d’infrastructures technologiques de soutien (électricité,
téléphone)
objectif d’ici 2030
:
Améliorer et accroître l’électrification d’origine hydraulique du
pays, en l’occurrence rendre performant la capacité de la société
d’énergie actuelle « la JIRAMA – Jiro sy Ranon’i Madagascar –
Et toujours dans le sens de la mix énergétique, mettre en oeuvre
l’utilisation des énergies renouvelables comme l’éolien et
favoriser le développement de l’énergie solaire (kit individuel,
panneaux solaire sur les constructions de bâtiments ou de
maisons individuels, augmentation des centrales de captage et de
stockage de l’énergie solaire).
Doter chaque Fokontany d’un réseau d’eau potable (par drainage
ou utilisation des sources naturelles) et géré par le Fokonolona.
Pour réaliser ces quatre piliers, nous proposons les trois
mesures suivantes :
1ère mesure :
Conditionner l’effacement de la dette structurelle de Madagascar
par le choix du développement durable et de la transition
écologique.
2ème mesure :
Au niveau international, demander auprès de la Banque
mondiale et de la FMI, la mise en place d’un plan
d’investissement de type « Plan Marshall » pour Madagascar qui
adopte un développement respectant la transition écologique. Cet
investissement peut prendre diverses formes (financière,
matérielle et équipement).
3ème mesure :
Mettre en place au niveau de chaque communauté de communes
(Firaisam-pokontany) des maisons de formation et de
conscientisation des jeunes et adultes agriculteurs ruraux pour les
soutenir et les accompagner à mettre en oeuvre un modèle local
de développement basé sur le système coopératif et dynamisé par
une politique agricole efficace qui vise la sécurité alimentaire, la
réduction et, à terme, l’éradication de la pauvreté tout en
respectant l’environnement rural.
En conclusion, nous vous livrons la pensée du Pape François
sur le rôle des religions dans le développement durable.
Une conférence internationale sur le développement durable et
les religions s’est tenue les 7 et 8 mars au Vatican dont le thème
était : « Religions et objectifs de développement durable ».
«Écouter toutes les voix, en particulier celles généralement exclues,
celles des pauvres, des migrants, des peuples autochtones et des jeunes
».
Telle est la volonté affichée par le Souverain Pontife devant les
participants à la conférence.
Le Pape François, héraut du «
développement humain intégral
»
comme condition sine qua non à la paix des peuples, a tenu à
préciser la complexité du concept de développement : «
Quand on
parle de développement, il faut toujours demander: développement de
quoi et pour qui ? Pendant trop longtemps, l'idée conventionnelle de
développement a été presque entièrement limitée à la croissance
économique».
Le progrès n’est évalué «
qu’en termes de croissance
matérielle, raison pour laquelle nous sommes presque obligés d’exploiter
de manière irrationnelle l’environnement et nos semblables».
Le pape François loue les « Cinq P » : planète, populations,
prospérité, paix, partenariats, de l’Agenda 2030 des Nations-
Unies.
«
Une approche unifiée qui peut nous aider à éviter une
compréhension de la prospérité fondée sur le mythe de la croissance et de
la consommation illimitées où nous ne dépendons que du progrès
technologique»,
a-t-il complété
Les objectifs économiques et politiques doivent être soutenus par
des objectifs éthiques, qui présupposent un changement
d'attitude.
Alors OSONS
changer d’attitude
pour « SEMER LA PAIX ET L’ESPERANCE ».
Pierre RAZAFIMAHATRATRA