LA PLACE DE MARIE
DANS LA VIE DE L’EGLISE
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Octobre - Novembre - Décembre - 2017
Marie, honorée comme Mère de Dieu et du Rédempteur, occupe une place unique dans l’Eglise. L’Ancien Testament
parle déjà de la figure de la Vierge, mais c’est en méditant le Nouveau testament - les textes qui racontent
l’Annonciation, la Visitation, l’enfance de Jésus, l’influence de Marie sur le ministère public de son fils, sa présence
auprès de lui au moment de sa mort et avec les apôtres le jour de la pentecôte - qu’on peut saisir l’importance de Marie
dans l’économie du salut.
Marie est d’abord et surtout la servante du Seigneur. Son rôle maternel, qui ne diminue en rien l’unique médiation du
Christ, est au service de l’union des croyants avec son Fils. Elle est aussi, simplement par sa manière d’être, modèle de
l’Eglise et signe d’espérance et de consolation pour le peuple de Dieu. Le culte dû à Marie respectera toujours sa
dignité de Mère de Dieu et la prééminence absolue du Christ.
Dans le discours qu’il a prononcé lors de la clôture de la troisième
session du Concile, Paul VI a proclamé Marie « Mère de l’Eglise ».
En voici les raisons invoquées par le Pape :
« En vérité, la réalité de l’Eglise ne s’épuise pas dans sa structure
hiérarchique, sa liturgie, ses sacrements, ses ordonnances juridiques.
Son essence profonde, la source première de son efficacité
sanctificatrice sont à rechercher dans son union mystique avec le
Christ ; union que nous pouvons concevoir en faisant abstraction de
celle qui est la Mère du Verbe incarné, et que Jésus Christ a voulu si
intimement unie à lui pour notre salut. Voilà pourquoi c’est dans la
vision de l’Eglise que doit s’insérer la contemplation aimante des
merveilles que Dieu a opérées en sa sainte Mère. Et la connaissance
de la véritable doctrine catholique sur Marie constituera toujours
une clé pour la compréhension exacte du mystère du Christ et de
l’Eglise.
La réflexion sur ces rapports étroits entre Marie et l’Eglise, si
clairement établis par la Constitution conciliaire, nous persuade que
ce moment est le plus solennel et le plus approprié pour satisfaire un
vœu auquel nous avions fait allusion à la fin de la session
précédente, et que de nombreux Pères conciliaires ont fait leur,
demandant que soit explicitement déclarée, pendant ce Concile, la
fonction maternelle que la Vierge exerce envers le peuple chrétien.
Dans ce but, nous avons cru opportun de consacrer, dans cette
séance publique, un titre en l’honneur de la Vierge suggéré de divers
côté dans le monde catholique et qui nous est particulièrement cher,
parce qu’il synthétise admirablement la place privilégiée reconnue
par ce Concile à la Vierge dans la sainte Eglise.
C’est donc pour sa gloire et pour notre réconfort que Nous
proclamons la Très Sainte Vierge Marie MERE DE L’EGLISE . »
MARIE, MÈRE DE L’EGLISE.