OlomBaovao N°120 (2019)

8 OlomBaovao N°120 pouvoir que par nos seules forces nous ne pourrons jamais vaincre, mais certainement nous le pourrons au nom de Jésus. Chacun de nous peut témoigner de ces batailles… et aussi de quelques défaites. Quand vous mentionnez les innombrables domaines où vous exercez votre œuvre d’évangélisation, vous livrez cette lutte au nom de Jésus. En son nom, vous l’emportez sur le mal, quand vous enseignez à louer le Père des cieux et quand vous enseignez avec simplicité l’Évangile et le catéchisme, quand vous visitez et assistez un malade ou quand vous apportez la consolation de la réconciliation. En son nom, vous êtes vainqueurs en donnant à manger à un enfant, en sauvant une mère du désespoir d’être seule face à tout, en donnant un travail à un père de famille… C’est un combat victorieux que celui qui est mené contre l’ignorance en assurant une éducation ; c’est aussi porter la présence de Dieu quand quelqu’un contribue à ce qu’on respecte toutes les créatures, dans leur ordre et dans leur perfection, en évitant leur utilisation ou leur exploitation ; et ce sont aussi les signes de votre victoire quand vous plantez un arbre, ou aidez à fournir de l’eau potable à une famille. Quel signe de victoire sur le mal, quand vous vous employez à faire recouvrer la santé à des milliers de personnes ! Continuez à mener ces batailles, mais toujours dans la prière et dans la louange ! La lutte, nous la vivons également en nous-mêmes. Dieu déjoue l’influence de l’esprit du mal, cet esprit qui bien souvent nous insuffle « une préoccupation exagérée pour les espaces personnels d’autonomie et de détente, qui les conduit à vivre leurs tâches comme un simple appendice de la vie, comme si elles ne faisaient pas partie de leur identité. En même temps, la vie spirituelle se confond avec des moments religieux qui offrent un certain soulagement, mais qui ne nourrissent pas la rencontre avec les autres, l’engagement dans le monde, la passion pour l’évangélisation » (Exhort. ap. Evangelii gaudium, n. 78). Ainsi, au lieu d’être des hommes et des femmes de louange, nous pouvons devenir des ‘‘professionnels du sacré’’. Vainquons l’esprit du mal sur son propre terrain ; là où il nous invite à nous accrocher à des sécurités économiques, à des espaces de pouvoir et de gloire humaine, répondons par la responsabilité et la pauvreté évangéliques qui nous conduisent à donner notre vie pour la mission (cf. ibid., n. 76). Ne nous laissons pas voler la joie missionnaire ! Chers frères et sœurs, Jésus loue le Père parce qu’il a révélé ces choses aux ‘‘petits’’. Nous sommes petits, car notre joie, notre bonheur, est précisément cette révélation qu’il nous a faite : celui qui est simple ‘‘voit et écoute’’ ce que ni les sages, ni les prophètes, ni les rois ne peuvent voir et écouter : la présence de Dieu dans les souffrants et les affligés, en ceux qui ont faim et soif de la justice, en ceux qui sont miséricordieux (cf. Mt 5, 3-12 ; Lc 6, 20-23). Heureux êtes vous, heureuse Église des pauvres et pour les pauvres, car elle vit imprégnée du parfum de son Seigneur, elle vit joyeuse, en annonçant la Bonne Nouvelle aux marginalisés de la terre, à ceux qui sont les préférés de Dieu. Transmettez à vos communautés mon affection et ma proximité, ma prière et ma bénédiction. Lors de cette bénédiction que je vous donnerai au nom du Seigneur, je vous invite à penser à vos communautés, à vos lieux de mission, pour que le Seigneur continue bénir toutes ces personnes où qu’elles se trouvent. Puissiez-vous continuer d’être un signe de sa présence vivante parmi nous ! Et n’oubliez pas de prier et de faire prier pour moi ! Merci! Pape François

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