LES FAMILLES CHRÉTIENNES
FACE AUX DÉFIS DE LA BIOÉTHIQUE
2
OlomBaovao N°118
Il s’agit donc de ce grand sujet soulevé par les politiciens
empêtrés dans les problèmes politiques et économiques et
ceux (de la gauche en particulier) qui, ayant perdu le soutien
de la classe ouvrière, leur base sociale, déplacent le débat sur
le plan sociétal pour opérer une nouvelle différente et
séduction électorale, occultant le fait qu’il s’agit au départ de
revendications d’une partie minoritaire de la population pour
laquelle névrose et égalitarisme sont confondus. Ainsi fut créé
le CCNE (comité consultatif national d’éthique) dont l’errance
de la pensée sur le désordre anthropologique de ses
recommandations ne prend aucun compte de tous les maux
prévisibles qui seront infligés aux familles et
aux enfants
«
hors-pères
»
(issus de la PMA = procréation médicalement
assistée) et bien entendu à ceux qui seront «
hors-
mères
»
(issus de la GPA = gestation pour autrui)! Or,
l’individu (enfant ou adulte) est une personne et une fin en soi
et non un moyen utilisable par d’autres hommes dotés d’un
pouvoir et d’un savoir supérieurs – On touche là
aux
principes indiscutables de la Civilisation
. On aborde là la
question fondamentale de la femme
et ne pas respecter le
caractère sacré de la femme, celle qui donne la vie, c’est
ouvrir la porte à la barbarie.
Et me revient encore en mémoire cette citation de
Nietzsche
dont la pensée continue de pervertir le monde avec son
fameux «
surhomme
» quand il dit – dans Ainsi parla
Zarathoustra - que
« l’homme est un pont et non un terme et
qu’il doit bénir les heures de midi et du soir, qui sont le
chemin d’aurores nouvelles »… Ainsi l’humanité pourra
donc accomplir un passage du fatalisme des naissances à la
naissance optionnelle ! (rien que ça !....).
Comment nos familles chrétiennes devront-elles se
positionner devant ces nouveaux défis. Voilà la
question cruciale.
La PMA engendre des enfants sans
PAPA
. Puisque le papa ne
serait que cet horrible et désuet phallocrate juste bon à fournir
quelques spermatozoïdes ! Car dans un couple de lesbiennes,
l’une des 2 femmes joue le rôle de
PERE.
Le Père c’est celui
qui coupe le cordon. C’est celui qui sépare, autrement dit celui
qui abolit le lien fusionnel unissant l’enfant à sa mère.
Mais cette
femme-père ne sera jamais un papa.
Car au vrai
Papa s’attachent d’autres dimensions affectives et éducatives.
Le Papa c’est la référence masculine du petit garçon. Le Papa
c’est le fiancé de sa « fifille » – ne dit-on pas qu’entre Papa et
sa fille ce sont les « éternelles fiançailles » ? Le Papa c’est le
précieux conseiller que va chercher l’enfant devenu adulte.
Et la GPA, véritable calamité qui hélas se pratique déjà en
louant le ventre d’une américaine par conviction idéologique,
ou d’une indienne, d’une africaine ou d’une autre femme du
tiers-monde qui , touchant un petit pécule, sort un court
moment de la pauvreté. Et c’est une horreur qu’il faut
dénoncer car au-delà de cette marchandisation inacceptable
du ventre de la femme (cf. plus haut caractère sacré de la
femme) il s’agit de la destruction irrémédiable de
l’amour
maternel.
Allez voir, comment chez les animaux les mères
aiment et défendent leurs petits !
Un enfant hors-mère c’est donc un enfant qui ne connaîtra
jamais l’amour maternel. C’est le petit garçon qui n’aura
jamais une
MAMAN
à qui confier ses petits bobos ! C’est la
fille qui n’aura jamais une confidente et une conseillère pour
toutes les étapes qui jalonnent son évolution de fille à femme
et de femme à mère.
Ce serait donc le dessin post-humaniste et anthropotechnique
d’une nouvelle humanité qui a perdu sa normativité, une
humanité assujettie aux artifices techniques et à d’autres
impératifs du système ? Mais quel monde prépare-t-on à nos
enfants ?
De guerre lasse, pour terminer , je soumets à notre réflexion
une citation du grand anthropologue.
Claude Lévi-Strauss :
« La révolution a mis en circulation des idées et des valeurs.
On peut toutefois se demander si les catastrophes qui se
sont abattues sur l'Occident n’ont pas trouvé aussi là leur
origine. On a mis dans la tête des gens que la société relevait
de la pensée abstraite, alors qu'elle est faite d'habitudes,
d'usages, et qu'en broyant ceux-ci sous les meules de la
raison, on réduit les individus à l'état d'atomes
interchangeables et anonymes ».
D’abord c’est quoi la bioéthique ?
C’est d’après le dictionnaire : « l’étude des problèmes
moraux soulevés par la recherche biologique, médicale et génétique et certaines de ses
applications ».
Grégoire ANDRIANTSALAMA