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OlomBaovao N°118
Août - Septembre - Octobre - 2018
Action Madagasc’Arts – HUM’AM
Je suis membre de l’association humanitaire des apprentis Arts et Métiers de Paris
souvent appelée par son acronyme : HUM’AM.
L’association est composée de 20 étudiants apprentis ingénieurs à l’école des Arts et
Métiers en formation de Génie Industriel et Génie Energétique. L’équipe 2017-2018
a choisi Madagascar comme destination pour apporter de l’eau potable dans le
village d’Andalamengoke, situé dans la région sud et sèche de Madagascar. Nous
nous sommes engagés dans un magnifique projet : l’Action Madagasc’Arts.
Plus d’un an de travail a été nécessaire à la préparation de l’action : repérage des
lieux, levées de fonds, recherche de prestataires pour les travaux, création de
l’association AMI (Andalamengoke Miray) qui sera en charge de gérer la suite de
nos travaux et pérenniser nos actions menées sur place, ainsi qu’une multitudes
d’autres choses.
Le 02 Juin 2018, nous étions 6 apprentis des Arts et Métiers ParisTech, membres de
HUM’AM à prendre l’avion pour Madagascar. Nous sommes restés sur place
pendant 3 semaines.
Notre mission principale était d’apporter de l’eau propre à la consommation au
village afin que les villageois, souvent les enfants, n’aient plus à marcher jusqu’à
2km (4 aller et retour), pour apporter des dizaines de litres d’eau à la seule force
des bras.
A l’heure où j’écris ces lignes (Juillet 2018), une entreprise locale est actuellement
sur place pour finaliser la réalisation du forage et l’installation de la pompe
d’adduction d’eau. Les membres de l’association AMI réceptionneront les travaux
dans quelques semaines.
Dans un second temps, et grâce à nos nombreux donateurs, nous avons décidé
d’apporter une solution énergétique en plus : ramener de la lumière à
Andalamengoke. Dès notre arrivée, nous avons installé des kits solaires dans
chaque foyer du village et réussi à illuminer plus de 120 habitations.
C’était ma première expérience dans l’humanitaire et c’était très enrichissant. Nous
avons été chaleureusement accueillis par les villageois : leurs sourires étaient
toujours là malgré les difficultés qu’ils endurent chaque jour ; leur hospitalité, leur
simplicité. Ils ne disposaient de quasiment rien, mais je n’ai vu que des personnes
aussi heureuses.
Cela m’a permis de comprendre le quotidien de ceux qui sont parmi les plus
défavorisés.De plus, je me sentais utile de pouvoir leur apporter quelque chose qui
leur a permis d’améliorer leur qualité de vie. Dans notre monde actuel, il reste tant
à faire et beaucoup de monde a besoin d’aide. J’encourage les plus jeunes (et aussi
les moins jeunes bien sûr !) de donner du peu de temps que vous avez, du peu de
moyens dont vous disposez, d’énergie, de courage... J’en suis sûre, vous en avez !
Utilisez-les pour de bonnes actions pour donner un sens à votre vie tout en
apportant du bien dans ce monde.
Au nom de l’équipe, je tiens à remercier tous nos donateurs, que ce soient des
particuliers ou entreprises ; nos contacts, nos accompagnateurs, et toutes personnes
qui ont contribué de près ou de loin à la réussite de ce projet. Vous avez fait
d’Andalamengoke un village heureux.
Je finirais sur notre slogan.
L’Action Madagasc’Arts, une goutte d’eau pour une rivière d’espoir.
Ainatiana RANDRIANASOLO
Jeune de la FKMP
« JE ME SENTAIS UTILE DE POUVOIR APPORTER
QUELQUE CHOSE QUI LEUR A PERMIS D’AMÉLIORER
LEUR QUALITÉ DE VIE »
Depuis la retraite de Jacques-Marie en 2003 , il m'a rejoint dans les actions
bénévoles que j'ai entamées à Madagascar 4 ans auparavant . Seulement, nous
ne pratiquons pas dans le même domaine, bien que nos motivations
s'orientent tous deux vers la jeunesse , l'éducation , la solidarité .
Beaucoup d'entre vous connaissent son activité qui a pour but d'améliorer
l'enseignement des matières scientifiques dans les lycées malgaches , ils sont une
centaine à travers le pays à utiliser le logiciel qu'il a inventé et installé . Et
plusieurs milliers d'enseignants formés et visités ( pour ne pas dire inspectés ) 2
fois l'an mettent en pratique cette nouvelle méthode grâce aux ordinateurs
récupérés , reconditionnés et distribués par ses soins avec son équipe de
bénévoles français et des salariés malgaches .
De mon côté, je suis plutôt dans les petites classes comme on dit et de façons
multicartes :
•
ma principale activité est d'être la référente de
l'association Mécénat Chirurgie
Cardiaque
basée à Paris qui s'occupe des enfants cardiaques lourds dans les pays qui
n'ont pas les moyens de les soigner chez eux et qu'ils font venir en France.
•
parallèlement, je propose des projets de construction d'écoles à des organismes français
qui en font la demande . Je suis responsable de la présentation , de l'établissement du
devis , du suivi de chantier et du respect de la réalisation et du budget .Ce type de
projet est toujours en équipe solidaire avec la participation d'une association malgache
bénéficiaire . Nous avons rénové , agrandi mais aussi avons construit de nouveaux
bâtiments scolaires , surtout à la campagne . Et nous mettons en place des cantines
soutenues par les enfants français et les produits du potager des parents malgaches .
•
j'installe aussi des systèmes de parrainage et de solidarité entre écoles françaises et
écoles malgaches , entre groupes ( qui soutiennent des familles , des enfants ensemble
ou individuellement avec nos familles , les voisins et les amis),
•
avec des scouts , il y a quelques années , on a rafraichi la peinture d' une maternité ,
réparé les lits , renouvelé les matelas , et après leur départ , je continue à y distribuer
des layettes tricotées par une amie-voisine à chacun de mes voyages . Nous y avons
accueilli des jumeaux en 2017 et des quadruplés le 11 mai dernier . La sage-femme
nous donne régulièrement des nouvelles et des besoins de nos protégés .
Je vais peut-être passer sur les diverses activités ponctuelles . Pour accomplir
tous ces programmes , nous allons sur place 2 fois dans l'année et pour plusieurs
semaines voire des mois , souvent accompagnés de nos petits-enfants ( dont 10
sur les 13 ont déjà fait le voyage et 5 y sont retournés 2 fois )
Ce que nous voulons être c'est servir de ponts entre ceux qui veulent agir et ceux
qui en ont besoin .
J'ai été très impressionnée par les échanges dans le groupe « jeunesse et
bénévolat » lors du Zaikabe à Lourdes . Et c'est avec plaisir que j'ai accepté de
faire connaître notre passion pour Madagascar et la jeunesse malgache.
Que notre confort et notre vie tranquille en dehors de notre pays ne nous fassent
pas oublier notre devoir et notre reconnaissance envers lui et envers nos
compatriotes dans la mesure de nos possibilités : « izay tsy mahay sobika mahay
fatram-bary ».
Bien à vous.
José Perrier